Le surtout de table, réinvention d'un geste oublié.

Ferdie Paris

Par La rédaction

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Chez Ferdie, on ne se contente pas de dresser la table : on la met en scène. Fondée par Éric et Colin Saint Chaffray, père sculpteur et fils passionné, la maison française remet en lumière une pièce longtemps reléguée au passé du service à la française : le surtout de table. Une résurrection orchestrée avec audace, humour et théâtralité.

Ferdie Paris ne fait pas dans l’accessoire, mais dans l’essentiel sublimé. Le Poulet, La Noix, Le Camembert ou Le Saucisson sont des sculptures en édition limitée, façonnées à la main dans les Ateliers Saint Chaffray, au sud de Paris. Numérotés, dorés à la feuille d’or ou d’argent, ces objets convoquent l’imaginaire collectif avec une insolence raffinée. Ils redonnent à la table son rôle de scène vivante du quotidien, entre design, art et artisanat.

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À rebours du minimalisme ambiant, Ferdie revendique la démesure. Chaque pièce, volontairement surdimensionnée, détourne les codes de l’orfèvrerie classique. Le beau y côtoie le trivial, le familier devient spectaculaire. Une esthétique postmoderne assumée, où le détournement devient un langage à part entière. Ici, l’héritage français se conjugue au présent, avec l’envie de casser les codes et de redonner à la table un vrai pouvoir d’expression.

Le geste artistique, chez Ferdie, naît d’un regard. Celui qui s’attarde sur un objet du quotidien et y décèle un potentiel sculptural. L’intention précède la forme. S’ensuit un ballet de gestes précis : modelage, moulage, finitions, dorure… L’ensemble se joue dans une tension maîtrisée entre tradition artisanale et parti pris plastique. Chaque création devient une œuvre à part entière, capable d’exister même en l’absence de convives.

photos : L’Oeuf, Le Camembert, Le Pain © Ferdie Paris